Pour Brouwerij Huyghe, le Brexit s’ajoute aux conséquences de la pandémie de coronavirus et de la fermeture prolongée du secteur de la restauration. Le brasseur s’était également bien préparé au Brexit, mais son CEO Alain De Laet s’attend à une baisse des exportations vers le Royaume-Uni, le quatrième marché d’exportation de la société. « Nos clients sont confrontés à de nombreux problèmes à cause du Brexit : les coûts de transport augmentent à cause de l’ensemble des démarches administratives, les expéditions prennent également plus de temps, de sorte que les commandes de dernière minute ne sont plus possibles, les étiquettes sur la bière doivent être ajustées, des certificats supplémentaires sont désormais exigés, etc. »
Il est frappant de constater que lors des deux visites d’entreprises, l’attitude protectionniste de la France a été évoquée. Chez Agristo, il s’agissait des conditions strictes que les autorités françaises attachent à l’utilisation du label « Haute valeur environnementale » pour les produits biologiques, ce qui rend difficile la commercialisation de produits biologiques en France par les producteurs étrangers. Pour Brouwerij Huyghe, le protectionnisme français se manifeste par les droits d’accises élevés perçus sur les bières fortes. Ces bières sont principalement des bières d’importation, dont une grande partie provient de Belgique. Le ministre Clarinval a écouté ces remarques et a indiqué qu’il est prêt à y donner suite.